Synopsis

Le jour avant le lendemain

Scénario de Marie-Hélène Cousineau (avec la collaboration de Susan Avingaq et Madeline Ivalu), d'après le roman For Morgendaggen de Jørn Riel

Vers 1840. Certaines tribus Inuit n'ont encore jamais rencontré des Blancs, bien que des rumeurs courent au sujet de leur existence, de leur origine et de la raison de leur arrivée.

Deux familles isolées se rencontrent après plusieurs années. C'est l'été, une heureuse période pour célébrer leur réunion. Les aînés racontent des histoires, les jeunes gens se marient, on fait des plans d'avenir, la nourriture est abondante. Malgré la joie qui règne, Ningiuq, une femme âgée remplie de force et de sagesse, ne peut calmer so inquiétude. Elle voit la fragilité du monde qui l'entoure; quelque chose d'inconnu la remplit d'une crainte troublante. Est-ce la maladie de sa meilleure amie Kuutuguk, qui se prépare à mourir? Est-elle hantée par sa propre mortalité? Ou bien est-ce l'étrange objet que Maniq, son petit-fils préféré, a trouvé sur la plage? Réticente de partager le bonheur intemporel du groupe, Ningiuq ressent le besoin de réfléchir sur sa propre vie.

Après une pêche fructueuse, les familles décident de faire sécher des provisions pour l'hiver sur une île éloignée, à l'abri des chiens et des autres animaux. Ningiuq offre de se charger de cette tâche, saisissant l'occasion de passer quelque temps seule. Son petit-fils Maniq et la vielle Kuutuguk la suivent. Le destin de ces trois personnes suit son cours tandis qu'elles attendent en vain le retour des chasseurs à l'approche du froid automnal. Personne ne vient. Où sont-ils? Kuutuguk en vient à sa dernière heure et est bientôt enterrée par Ningiuq et Maniq. À la première neige, Ningiuq décide de retourner au camp principal avec Maniq afin de savoir ce qui est arrivé aux autres.

Mais il n'y a plus personne. Cauchemar incompréhensible, ils sont tous morts. Leurs corps sont tordus par la douleur et couverts de pustules. À côté d'eux, Ningiuq trouve des objets qui viennent des étrangers blancs... une aiguille d'acier, une tasse en fer-blanc. Anéantis, Ningiuq et Maniq retournent à la sécurité relative de leur île. Le vent a changé et une tempête a détruit leur camp. Que peuvent-ils faire maintenant? S'ils sont seuls au monde, que signifie la survie? Puisant dans sa profonde spiritualité et usant de toutes ses stratégies de survie, Ningiuq tente désespérément et avec entrain de protéger Maniq de la solitude qu'il ressentira en réalisant de plus en plus le poids de leur fardeau. Un jour, dans la nuit hivernale, elle sent que sa fin approche. Que doit-elle faire?

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